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La disparition de Jean-Marie Soriano : Salut l’artiste !


José Fanchi le Mercredi 5 Septembre 2018 à 19:10

Triste nouvelle que celle de la mort de Jean-Marie Soriano. Il faisait partie de la grande famille des pilotes insulaires, de la génération des années soixante-dix et quatre vingt. Un pilote exceptionnel, un père de famille attentionné, un mec bien dans toute l’acception du terme



Jean-Marie Soriano (à droite) en compagnie de l'un des frères Simonetti
Jean-Marie Soriano (à droite) en compagnie de l'un des frères Simonetti
Jean-Marie s’en est allé rejoindre la grande liste des pilotes qui nous ont quittés tout au long de ces dernières années. Toujours souriant, aimant la vie, le sport auto, le golf qu’il pratiquait assidument avec son ami de toujours Charles Alberti, mais sa grande passion était le sport automobile qu’il adorait par-dessus tout.  


J’ai connu Jean-Marie lors de son premier tour de Corse (il en a disputé une bonne quinzaine) en 1974, avec Robert Simonetti à ses côtés. Nous avons très vite sympathisé et depuis, sommes devenus amis. Je le rencontrai régulièrement sur les rallyes et les courses de côte qu’il disputait avec un exceptionnel enthousiasme, faisant passer le résultat au second plan. La fête, la joie de vivre dans ce milieu automobile où il comptait de très nombreux amis. J’ai même eu le privilège de m’asseoir à ses côtés sur sa bonne vieille Alpine Renault et je n’ai jamais oublié ces moments de bonheur.


Corte, Calvi, Porto-Vecchio, Venaco, Coti-Chiavari, partout où se déroulait une épreuve, Jean-Marie était là, en rallye avec ses coéquipiers, Robert Simonetti, Vescovali, Morelli etc. Et bien sûr, son Alpine Renault, qu’il menait avec une maestria digne des plus grands pilotes.


« C’est un jouet » me disait-il lorsqu’il jouait les premiers rôles, surtout en Course de côte où il a régulièrement fait l’actualité et obtenu des résultats flatteurs. Un jour en Balagne, alors qu’il participait à la course de côte de Montemaggiore, une mauvaise manœuvre lui valut une sortie de route sans gravité. La petite Alpine-Renault avait fini sa course sur une murette et sur le côté. A la question que s’est-il passé, il m’avait répondu : « Elle voulait sauter le mur… Mais elle est restée en équilibre, sans que je puisse en sortir… »


Jean-Marie souffrait depuis quelques mois d’un mal incurable, mais c’est avec force dignité et avec l’aide de son épouse et de son entourage qu’il forçait l’admiration. La maladie a malheureusement été plus forte. Jean-Marie va beaucoup nous manquer. Il a été enterré ce mardi à Borgo, son village, en présence de sa famille et de nombreux amis venus de toute la Corse.

Corse Net Infos s’associe à la douleur de son épouse, Martine, ses enfants, Caroline, Jean-Daniel et Lara et ses petits enfants, ainsi que parents et amis, et présente ses condoléances émues.      


Au volant de l'Alpine Renault
Au volant de l'Alpine Renault